Le 19 septembre, une bonne partie des occupants de la forêt ont été expulsés et des dizaines d’activistes arrêtés.
A la lisière de la forêt qui fait face à la mine de Hambach, la police tente de déloger les activistes d’une construction haute et complexe, des grues et l’escadron technique sont appelés en renfort. L’accès au bois est limité aux policiers, aux employées de RWE, aux médias certifiés et aux membres du gouvernement. Pourtant, des activistes et soutiens du mouvement ont trouvé le moyen de contourner les lignes de police, pour voir les branches des arbres être coupées par des tronçonneuses, et d’immenses grues envahir la canopée.
Vers 15h45, Steffen Meyn, un journaliste de 27 ans qui couvrait les événements, fait une chute mortelle depuis une passerelle piétonne située à 20 mètres du sol. Alors que les secours se pressent vers les lieux de l’accident, des policiers en tenue anti-émeute reçoivent l’ordre de sécuriser la zone alentour. Les services de communication et « la police des réseaux sociaux » arrivent sur la scène dans les minutes qui suivent et vite présentent la chute comme un accident. À la tombée de la nuit, la police ordonne aux visiteurs endeuillés de quitter les lieux. Des activistes restent postés dans les arbres. Au cours de la nuit, des voitures blindées et un générateur sont conduits près du site où le journaliste a trouvé la mort. Les médias affluent vers le bois le matin du 20 septembre, et un arrêt temporaire de l’opération d’expulsion en cours est ordonné. Les lignes de police, les machines, et les policiers anti-émeute ont disparu. Un mémorial a été construit près du site de la chute, et des centaines des citoyens sont venus dans le bois pendant que les caméras de télévision tournaient.